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D’une certaine manière les rassembler sous le vocable de « précoces » conduit à nier leurs particularités en confondant « fonctionner différemment »

et « être en avance » sur ses coreligionnaires (comme un cerisier serait plus tôt en fleurs dans le jardin du voisin sans que cela ne lui assure davantage de fruits). D’ailleurs ces « précoces » sont destinés à se fondre dans la masse car personne ne parle d’adultes précoces… L’abandon progressif par l’Education nationale du mot précoce pour le remplacer par un concept plus large d’enfants à besoins éducatifs particuliers a certes le mérite de reconnaître ce besoin (parmi d’autres enfants présentant d’autres particularités) tout en évitant de les nommer pour ne fâcher personne.

 

L’appellation de « surdoués » est elle aussi problématique puisque non seulement elle les désigne à la vindicte du sentiment de jalousie qu’elle engendre mais de surcroît cela fait porter aux enfants un poids considérable, une obligation de résultats sous peine de décevoir.

 

La troisième appellation la plus couramment utilisée après les deux précédentes est sans doute la moins trompeuse ou la plus saine, il s’agit de les qualifier de « hauts potentiels ». Expression qui n’évite pas pour autant le procès d’élitisme (a priori moralement condamnable) qui lui est fait par certains.

 

Cette question de sémantique ne peut être balayée d’un revers de main, comme s’il s’agissait d’un détail. Souvenons-nous d’ailleurs de ce que disait Winston Churchill à propos de la vérité pour tenter de ne pas trébucher à notre tour :

 

« Les hommes trébuchent sur la vérité, mais la plupart se redressent et passent vite leur chemin comme si rien ne leur était arrivé »

 

Sans prétendre détenir la vérité nous avons choisi d’affronter la difficulté, d’essayer de comprendre pourquoi la question des « hauts potentiels » dérange, de tenter de les nommer sans les réduire. C’est ainsi que nous avons choisi d’articuler dans le nom même de notre fondation l’appellation de « potentiels » non sans associer ce qualificatif à l’idée de talents, c’est-à-dire à l’idée de devenir de ces potentiels.

 

POURQUOI NOMMER LA FONDATION « POTENTIELS & TALENTS » ?

 

 

Simplement pour signifier que l’enjeu de transformer ces potentiels en talents concerne tout le monde, quel que soit le niveau initial de ces potentiels (voir en ce sens l’édito d’Eric Solot, professeur de philosophie, qui nous rappelle le difficile chemin de simplement « être »).

 

« La société parfaite est celle où la possibilité de la réalisation de soi serait offerte à tous les individus ». Abraham H. Maslow

 

« Il ne s'agit pas d'atteindre la perfection, mais la totalité ». Carl Gustav Jung

 

On notera que l’expression « hauts potentiels » aurait pu être remplacée par celle de « potentiels originaux » qui renvoie à l'idée de source, d'origine, d'inné... en même temps qu’aux singularités de ces personnes originales. Sans perdre de vue que :

 

« La nature crée des différences ; la société en fait des inégalités ». Tahar Ben Jelloun

SEUL CE QUI SE DÉNOMME PEUT-IL EXISTER ?

 

 

De la difficulté de nommer sans réduire, et d’éviter toute forme de « communautarisme » élitiste.

 

Si, comme le disait Victor Hugo, « la forme c’est le fond qui remonte à la surface » on ne s’étonnera pas de la difficulté que nous rencontrons en France et ailleurs à nommer ces personnes, enfants et adultes, hors normes, singulières, originales ou atypiques… voire les efforts que produisent certains pour ne pas les nommer.

 

Or, chacun sait que ce qui ne peut se dénommer n’existe pas… en dehors de l’innommable qui relève davantage du domaine spirituel, ce dont il ne saurait être question ici.

Nous employons évidemment le pluriel pour signifier l’impossibilité de réduire les hauts potentiels à un seul type et pour, au contraire, souligner la diversité des profils au-delà de ce qui les réunit.

 

« Si je diffère de toi, loin de te léser, je t’augmente » disait Saint-Exupéry dans Lettre à un otage. « Cette évidence, tous nos réflexes la nient. Notre besoin superficiel de confort intellectuel nous pousse à tout ramener à ces types et à juger selon la conformité aux types ; mais la richesse est dans la différence ». Albert Jacquard dans Eloge de la différence : la génétique et les hommes.

 

« Unifier, c'est nouer même les diversités particulières, non les effacer par un ordre vain ». Antoine de Saint-Exupéry

 

« La solidarité existe-t-elle encore ou bien sommes-nous en perpétuelle confrontation les uns envers les autres ? Alors que les différences nous inquiètent, pourquoi ne pas les transformer en force pour nous mener plus loin dans nos échanges, le plus naturellement possible et partager notre authenticité en toute modestie ». Albert Jacquard, De l’angoisse à l’espoir

 

Bref, nous pensons que l’harmonie se nourrit des différences.

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L’HIPPOCAMPE POUR EMBLÈME DE LA FONDATION

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ne contribue que partiellement à résoudre la difficulté qu’ont les enseignants et les parents à les identifier le plus tôt possible pour adopter la bonne posture à leur égard. En effet, le système pédagogique s’est peu à peu décentré de l’élève - pris dans ses singularités - pour s’intéresser au « groupe classe » ; du coup ces enfants sont plus souvent identifiés parce ce qu’ils se signalent par leurs difficultés d’apprentissage ou leurs comportements en classe… tandis que les hauts potentiels scolaires en primaire ne sont pas identifiés pour ce qu’ils sont et sortent du radar (au risque que des difficultés apparaissent à l’adolescence). Dans une approche « groupe classe » le risque est de ne voir que l’ombre des élèves, et comme le dit René Char « L'ombre du zèbre n'a pas de rayures ».

 

Le blog http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/ donne aussi un éclairage complémentaire sur ce test et les différences appellations dont on affuble généralement ces enfants :

 

" Cet embarras de vocabulaire est à mon sens le signe s'il en est du véritable malaise créé par cette idée de surefficience intellectuelle, que l'on cherche par tous moyens à rendre la plus discrète possible... au risque de parfois la désavouer totalement (comme je l'évoque plus haut avec le terme "précoce"). "

 

"Très souvent perçues comme s'opposant directement au concept d'égalité des chances (& par voie de conséquence, représentant aux yeux de certains une réelle forme de menace) les expressions se rapportant à une intelligence supérieure se doivent d'être les moins dérangeantes & offensantes possibles pour avoir une chance d'être acceptées sans heurt." Jeanne Siaud-Facchin

 

L'OBJET DE LA FONDATION

L’objet statutaire

 

Conformément au procès-verbal du comité de gestion de la Fondation Potentiels et Talents du 28 août 2018, il a été convenu et arrêté ce qui suit :

 

L’article 2 de la Convention est désormais rédigé comme suit :

La Fondation Potentiels et Talents (ci-après dénommée « Fondation abritée ») a pour objet, dans le respect des statuts et du règlement intérieur de la FONDATION POUR L’ECOLE et des dispositions de la présente convention, d’œuvrer en faveur de la transition éducative d’une école de la réussite pour tous à une école de l’accomplissement de chacun et plus particulièrement

  • d’aider les établissements spécialisés dans la remédiation éducative et scolaire à expérimenter et enrichir leurs méthodes et outils favorisant une approche personnalisée et différenciée des pédagogies et des parcours scolaires en pleine coopération avec les parents et les professionnels aidants ;

  • de promouvoir l’exemple des établissements spécialisés dans la remédiation des difficultés rencontrées par des élèves à besoins éducatifs particuliers (dys, autisme léger, asperger, HP…), singuliers ou atypiques, non pas au nom d’un quelconque combat catégoriel (par exemple en faveur uniquement « des hauts potentiels ») mais comme des exemples transposables d’une nouvelle manière de concevoir l’éducation, différenciée mais inclusive, favorisant le plein épanouissement des potentiels de chacun tout au long de la vie ;

  • d’aider les familles en difficulté (éducative, sociale…), à pouvoir accéder à ces établissements et dispositifs innovants par le financement de fonds de solidarité et le développement de « territoires de la transition éducative » mobilisant l’ensemble des parties prenantes sur un territoire (collectivités locales, entreprises, associations…), en capacité d’aider à promouvoir l’accomplissement de chacun ;

  • d’aider ces écoles (et tout autres dispositifs) à se fédérer pour œuvrer ensemble à la transition éducative ©d’une école de la réussite pour tous à une école de l’accomplissement de chacun afin de prévenir le décrochage scolaire et ainsi de participer à la reconfiguration de « l’école classique », « ordinaire » ou « dominante » afin que chacun puisse trouver sa place dans la société ;

  • de faciliter la reconnaissance institutionnelle et sociétale de ces écoles en encourageant toute mesure d’évaluation indépendante des dispositifs mis en œuvre afin d’éclairer les chemins de la transition éducative et de conforter les modèles économiques de ces établissements (subventions, dons, legs…) afin d’assurer leur pérennité et leurs capacités collaboratives.

 

Par ailleurs, la Fondation abritée, dans le respect des statuts et du règlement intérieur applicables à la FONDATION POUR L’ECOLE, pourra exercer toute activité en lien direct avec son objectif social, et en particulier :

  • favoriser la coopération des acteurs et parties prenantes en France (associations, chercheurs, enseignants du public comme du privé…) et à l’international au travers d’actions fédératrices ;

  • entreprendre des actions de plaidoyer et de communication auprès des professionnels concernés et du grand public (cause nationale, territoires de la transition éducative…) ;

  • concevoir et diffuser tous supports d'information sur la transition éducative ;

  • concevoir et entreprendre toutes actions de formation (enseignants...) utiles à la diffusion d'une meilleure connaissance sur la personnalisation des pédagogies et la singularisation des parcours scolaires, pour mieux prendre en charge les « besoins pédagogiques particuliers »...) ;

  • développer des partenariats en France et à l’étranger dans le cadre d’un Observatoire de la transition éducative chargé de recenser et partager les meilleures pratiques pédagogiques dans le privé et dans le public, d’encourager les expérimentations scolaires et extra scolaires et de diffuser un kit des meilleures pratiques dans une logique de coopération.

 

Le potentiel reste bien souvent « en sommeil » et le nombre de personnes en souffrance est considérable tant chez les enfants que chez les adultes. Nous souhaitons contribuer à changer le regard sur la notion de potentiel ainsi qu’approfondir les recherches pour objectiver le débat qu’il suscite.

 

Brigitte de Compreignac, Présidente de la Fondation Potentiels & Talents

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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PAROLE AUX ARTISTES ET À L’HUMOUR

Nous avons besoin des artistes, de leur regard et de leur rayonnement

 

Quel meilleur levier que l’humour ou le regard décalé de l’artiste pour nous aider à changer de regard sur les potentiels atypiques, originaux…?

 

« L'humour : l'éclair divin qui découvre le monde dans son ambiguïté morale et l'homme dans sa profonde incompétence à juger les autres ; l'humour : l'ivresse de la relativité des choses humaines ; le plaisir étrange issu de la certitude qu'il n'y a pas de certitude ». Milan Kundera

 

« Où il n'y a pas d'humour, il n'y a pas d'humanité ». Eugène Ionesco

 

« On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde ». Pierre Desproges

 

Nous allons solliciter la créativité des artistes, leur générosité, leur sensibilité et leur bienveillance pour nous aider à faire passer nos messages, à décrisper les tensions qui bloquent le dialogue et pour tout simplement faire connaître ces êtres singuliers qui se cachent parfois pour être acceptés.

GOUVERNANCE DE LA FONDATION

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Outre qu’il soit une zone clé du cerveau qui produit des nouveaux neurones tout au long de la vie, c’est aussi un animal qui inspire la curiosité pour son originalité et son élégance, mais aussi un sentiment de rareté, voire de fragilité. Son atypicité est résumée par son surnom de « cheval de mer ».

 

En prenant pour emblème l’hippocampe nous ne faisons pas d’amalgame avec les enfants eux-mêmes, nous ne convoquons ici que le symbole de ce que l’hippocampe représente. Il s’agit d’une démarche différente de celle initiée par la psychologue Jeanne Siaud-Facchin qui dénomme « zèbres » les hauts potentiels pour qualifier leurs singularités.

 

Autant il est intéressant de les appeler « zèbres » pour sortir des appellations du type précoces ou surdoués, autant cela

La Fondation pour l’école, fondation abritante de la fondation Potentiels & Talents

 

Article premier (extrait) de la convention signée le 10 avril 2014 entre la FONDATION POUR L’ECOLE et les membres fondateurs de la Fondation Potentiels & Talents :

 

Il apparaît donc nécessaire de faciliter l’octroi d’une aide financière :

-  aux associations qui ont des projets sérieux de création d’écoles, 

- aux écoles qui ont des projets d’investissement ou des difficultés temporaires d'équilibre budgétaire.

 

De telles écoles n’existent pas ou peu pour scolariser les enfants à hauts potentiels, en particulier en maternelle et primaire, alors que leurs profils spécifiques requièrent déjà une approche éducative différente de l’approche ordinaire. Il semble important de développer des établissements pour ces élèves au profil atypique pour leur éviter la souffrance d’échec scolaire douloureux, éviter que leur talent ne soit gâché et permettre à la société de profiter de leur richesse et de leur créativité.

 

La mise en place d’un dispositif de soutien à ces établissements, voulu par les fondateurs, constitue une communauté de projets entre les parties, qui se sont rapprochées et ont décidé de signer la présente convention ayant pour objet de créer et d’abriter au sein de la FONDATION POUR L’ECOLE une fondation dénommée :

 

«  FONDATION POTENTIELS ET TALENTS »

 

 

Etant précisé par ailleurs :

 

La FONDATION POUR L’ECOLE s’engage à :

 

  • assurer la responsabilité générale de la gestion du patrimoine de la fondation individualisée, dans le cadre déterminé par convention avec les fondateurs de la fondation abritée,

 

  • faire établir, chaque année, sous sa responsabilité, le bilan et le compte de résultat,

 

  • contrôler ou faire contrôler l’exécution des décisions du comité de gestion et leur conformité avec les statuts et le règlement intérieur de la fondation,

 

  • délivrer les legs ou donations consentis à la FONDATION POUR L’ECOLE pour le compte de la fondation « abritée », sous la seule réserve que les charges et conditions soient conformes aux conventions ainsi qu’aux statuts et règlement intérieur de la FONDATION POUR L’ECOLE,

 

  • encaisser les versements et remettre un reçu accompagné d’une lettre de remerciement aux donateurs (NB : en revanche, la FONDATION POUR L’ECOLE n’organise pas et de prend pas en charge les campagnes d’appel à dons de la fondation arbitée)

 

  • représenter la fondation individualisée dans les actions en justice ou contrat l’engageant en tant que personne morale (puisque seule la fondation abritante a la personnalité morale, et non la fondation abritée).

PRÉSENTATION de la FONDATION

Pour aller plus loin :
Pour aller plus loin :

Crédits photos : Tahar Ben Jelloun par Claude Truong-Ngoc. Albert Jacquard par Guillaume Paumier, CC-BY

L’aide aux enfants en priorité

 

Nonobstant la difficulté propre à chaque être humain de transformer ses potentiels en talents, la fondation a décidé d’œuvrer notamment en faveur des enfants à hauts potentiels qui rencontrent, paradoxalement, plus souvent l’échec scolaire que les autres enfants, sans parler du sujet tabou du risque beaucoup plus élevé chez eux de mettre fin à leurs jours à l’aube de leur vie.

 

« Il faut d'abord savoir ce que l'on veut, il faut ensuite avoir le courage de le dire, il faut enfin l'énergie de le faire ». Georges Clémenceau

 

« Que vous vous pensiez capable de faire quelque chose, ou que vous vous en pensiez incapable, vous avez absolument raison ». Henry Ford

 

On en vient à un second paradoxe : comment lutter en faveur de l’égalité des chances d’enfants dotés de potentiels supérieurs ?

  • Etre en possession d’eux-mêmes, s’approprier à leurs potentialités, qu’ils s’adaptent à eux-mêmes, qu’ils se hissent à ce qu’ils sont capables de faire, qu’ils découvrent ce qu’ils sont (plutôt que de maîtriser ce qu’ils sont).

  • La reconnaissance de soi-même va de pair (interactif) avec la reconnaissance des autres (qui peut parfois se faire attendre), et en particulier de ses pairs.

  • Il faut qu’ils soient aidés (par les adultes et leurs pairs) à être au niveau qui est le leur et que eux seuls peuvent découvrir.

  • La bienveillance et la confiance sont de nature à les aider à découvrir leurs potentialités, en les soutenant dans cette découverte.

  • S’approprier à son potentiel c’est s’adapter à son être (et non pas maîtriser son être) ; se libérer à soi-même, s’ouvrir à soi-même, aller vers son propre être, pour déployer ses capacités en tant que capacités et non pour les « utiliser », comme si lui-même se mettait au service de ses capacités.

 

Ainsi chaque enfant devrait bénéficier de la liberté de s’épanouir dans la différence qui est la sienne.

 

 

* Commentaire du délégué général de la Fondation, Laurent Dupuis : il serait effectivement plus juste de parler de déploiement de potentiels « originaux » que de « hauts potentiels ». Cela implique de prendre conscience du double sens de l’emploi du mot « originaux » :

  • en premier lieu comme un synonyme de « haut potentiel » ou potentiels atypiques, hors normes, singuliers…

  • en second lieu, comme potentiels innés, conduisant à élargir de fait la portée de notre engagement. En effet, notre démarche consistant à replacer l’individu au centre pour l’encourager à « être » (bien être), il ne saurait être question d’exclure quiconque de la démarche d’épanouissement durable des potentiels innés.

 

Parallèlement et immédiatement nous devons préciser que notre engagement est dédié en particulier au devenir des enfants à hauts potentiels en raison des souffrances qu’ils endurent – ainsi que leurs proches - et de l’échec scolaire qu’ils rencontrent ; sans perdre de vue que notre engagement n’exclut pas pour autant les adultes. Autrement dit, le soutien financier et moral apporté aux écoles et approches pédagogiques qui nous paraissent exemplaires, se justifie par la volonté de contribuer par des actions préventives, à tarir le flux annuel de l’exclusion sociale par l’exclusion scolaire des enfants à hauts potentiels.

 

** on se reportera utilement au schéma des concepts philosophiques et sociétaux en jeu dans « Comité éthique et scientifique »

Dessin par Marjorie Sarnat

Crédit photo : Kate Lapine

TRIBUNE PHILOSOPHIQUE

 

 

 

Éric Solot, professeur de philosophie et membre du comité de gestion de la Fondation Potentiels & Talents

 

« Favoriser l’épanouissement et le développement durable des potentiels originaux, telle est la mission de la Fondation Potentiels & Talents* »

 

« A contre-pied de ce que l’on pourrait croire, nous ne recherchons pas l’efficacité, la productivité ou les meilleurs rendements possibles par la transformation de potentiels en talents efficaces et concurrentiels, ni la performance d’exception élevant les uns au-dessus des autres (élitisme hiérarchique). Nous souhaitons encourager, soutenir, voire donner l’occasion à chacun, non de libérer ses forces en vue d’une utilité optimale, mais, en sens presque inverse, de s’y accorder en toute confiance et responsabilité. L’usage courant du mot potentiel est trompeur. Il renvoie à la notion

de « potentiel électrique », communiquant l’idée d’une énergie à décharger comme on libérerait l’eau d’un barrage hydraulique. En un autre sens, plus profond peut-être, nous entendons potentiel non comme ce qu’il s’agit de transformer en force efficiente, efficace, active ou actuelle, mais comme ce qu’il s’agit d’atteindre, de rejoindre, de faire sien, pour être enfin vraiment ce que l’on est déjà sans bien le savoir. Il ne s’agit pas pour nous d’offrir la chance à des enfants à potentiels élevés d’activer ou déclencher leurs potentiels, que ce soit pour le gain de tous ou leur seul profit, mais de leur permettre d’en prendre la mesure, d’en assumer la réalité sans crainte et en toute liberté.

 

L’enjeu décisif : les aider à s’ajuster au potentiel qu’ils sont, à exister en tant que tel, à s’adapter à l’être qui est le leur ; les aider à "s’approprier à" leur potentiel (au singulier !), leur apprendre à savoir être des hauts potentiels, c’est-à-dire ceux qu’ils sont en en répondant comme il faut.

 

Pourquoi accorder un soin tout particulier à ces enfants ou adolescents ?

Parce qu’ils sont, en raison même de leur potentiel, plus fragiles que les autres, plus vulnérables, plus sensibles et que leur potentiel propre ne doit pas les desservir comme c’est trop souvent le cas dans l’enseignement actuel qui offre une éducation normative ou normée.

 

Ces enfants et adolescents, qu’il serait dangereux de vouloir rassembler sous un seul qualificatif, sous-groupe ou sous-ensemble, n’ont évidemment pas choisi, avant leur naissance, d’être ce qu’ils sont. Chacun d’entre nous également, certes, puisque nous sommes tous tout aussi singuliers. Mais tandis qu’il nous est peut-être plus aisé d’être ce que nous sommes en optant pour les normes en usage, les hauts potentiels qu’ils sont y peinent désastreusement. Non qu’il faille enfin les aider à devenir comme tout le monde, au contraire. Mais dans le cadre d’un enseignement qui vise toujours moins l’épanouissement de chacun en tant que tel que le développement des capacités potentiellement utiles à la société, ces enfants et adolescents s’y cassent le nez.

 

L’épanouissement du potentiel en talent se fait par le travail, car le talent se comprend ici comme potentiel enfin acquis. Sans travail, le potentiel échappe. Il s’agit, pour ainsi dire, d’acquérir ce qui est inné en travaillant à s’y approprier. Le talent s’obtient en travaillant à gagner le niveau du potentiel. C’est ainsi que nous entendons la célèbre injonction de Pindare : « deviens ce que tu es ». Deviens l’humain que tu as à être.

 

Devenir ce que chacun est, s’accomplir donc, n’a rien à voir avec l’accomplissement de potentialités d’ordre physique par exemple. En physique, il y a des possibilités, des potentialités, des virtualités ou capacités qui ne demandent qu’à être actualisées. Dans un arbre, par exemple, il y a virtuellement une table, une armoire, un escalier, une statue, etc. L’arbre a la capacité de devenir l’un ou l’autre. Humainement, il en va tout autrement. Ce que je peux être, je le suis déjà d’une manière tout à fait autre que l’arbre l’est déjà par rapport à une chaise. La possibilité d’être chaise pour un arbre et la possibilité d’être moi-même pour moi-même font deux. L’arbre peut devenir chaise, armoire ou escalier, mais ces possibilités ne doivent pas être confondues avec les possibilités pour moi d’être plombier, dentiste ou avocat, heureux ou malheureux, bon ou mauvais, etc. Quand l’arbre est devenu armoire, l’arbre a disparu. Quand je suis devenu moi-même, je n’ai pas disparu: je suis devenu ce que je suis déjà. « Ce que je suis déjà », non pas « ce que j’étais ». Il y a là une distinction temporelle difficile à entendre, sans aucun doute, mais dont le développement des « hauts potentiels » et la réussite de leur accompagnement dépend inévitablement. Ce que je suis déjà, comme de manière innée, je ne le suis pas biologiquement, physiquement, physiologiquement, mais historiquement. C’est en effet mon rapport à ce que je suis qui fait que je suis ce que je suis ou que je passe à côté de mon potentiel. Si, en revanche, j’en prends bien la mesure et que je le fais mien en travaillant à m’y approprier alors je suis bel et bien ce que je suis et non autre. Cela n’a cependant pas lieu une bonne fois pour toute, comme dans le cas de l’arbre devenu définitivement chaise ou armoire mais demande un travail de chaque instant. Suivre sa pente en la remontant, oui, s’y laisser aller en la dévalant, non. Cela n’est facile pour personne, mais plus difficile encore pour des enfants qui, dans le cadre de l’enseignement actuel, se retrouvent privés du rapport qu’il faut leur laisser trouver eux-mêmes pour s’ajuster à eux-mêmes, c’est-à-dire aux potentiels qu’ils sont.

 

Voilà pourquoi accorder un soin tout particulier à ces enfants ou adolescents ».

Commentaires sur la tribune du philosophe **

 

 

« Être pleinement soi, ce n'est pas être plein de soi ». François Garandon

 

« Deviens ce que tu es. Fais ce que toi seul peut faire ». Friedrich Nietzsche

 

 

Notre posture est animée d’une complète bienveillance, gratuite, non utilitariste, orientée vers l’épanouissement de l’enfant indépendamment de toute fin. Nous parlerons ainsi plutôt d’éveil, d’éclosion, d’envol, de déploiement des ressources personnelles, laissant à chacun le soin et la liberté de trouver sa route vers l’épanouissement. « S’approprier à » son potentiel c’est s’adapter à son être (et non pas maîtriser son être) ; se libérer à soi-même, s’ouvrir à soi-même, aller vers son propre être, pour déployer ses capacités en tant que capacités et non pour les « utiliser », comme si lui-même se mettait au service de ses capacités.

 

Ce n’est donc pas de force libérée qu’il s’agit ici, mais plutôt d’une force intérieure, d’une solidité (densité intérieure), qui découle de l’équilibre et de l’harmonie qui émane de l’être épanoui, en paix avec lui-même et avec les autres.

 

L’épanouissement des potentialités en talents implique la transformation des prédispositions par le travail car le talent est une habilité acquise. Sans travail  les potentialités demeurent virtuelles. Le talent est une aptitude remarquable.

 

Mais comment contribuer à l’éveil des talents ? Comment contribuer à « donner des  ailes » à ces talents en herbe ?

 

La réponse est dans l’auto motion, « éduquer ce n’est pas remplir un vase, c’est allumer un feu » disait William Butler Yeats paraphrasant Michel de Montaigne, pour que le futur adulte soit mû par lui-même, responsable, autonome et non pas infantilisé. L’enfant doit prendre part à son éducation, prendre sa part dans un mouvement permanent de dialogue (implicite et explicite) avec les adultes (qui tâtonnent pour s’adapter à chaque cas).

C’est ainsi que le potentiel se découvre à lui-même et aux autres.

 

Dans une conception utilitariste se réaliser revient à transformer cette potentialité en réalité (comme on libère une énergie) ; dans une conception centrée sur l’accomplissement harmonieux de soi cela consiste à permettre au potentiel de devenir, d’être :

  • Il s’agit de donner l’occasion à des enfants à potentiels élevés non pas de réaliser leurs potentiels (comme d’accomplir une tâche) mais d’acquérir leur potentiel et d’en disposer en toute liberté. Leur apprendre à savoir être des hauts potentiels, c’est-à-dire des individus puissants qui ont acquis le sens de la responsabilité du bon usage de cette puissance, parce qu’ils ont acquis le sens de la responsabilité de leur être, responsable de faire ou de ne pas faire.

  • La notion d’accomplissement de soi, de potentiels en devenir, doit s’entendre non pas comme une volonté de maîtrise, d’appropriation de ses forces avant même qu’elles ne soient déployées.

  • Il s’agit plutôt d’aider l’enfant à déployer ses capacités, de faire face à ce qu’il peut faire. Cela implique un mouvement de retrait par rapport à soi-même, mouvement de recul pour qu’il puisse voir, s’adapter au mieux, à ces forces qui sont les siennes.

Le conseil d’administration

 

Membres fondateurs :

  • Brigitte de Compreignac (Présidente)

  • Docteur Jacques Dupuis

  • Laurent Dupuis

 

 

 

 

Le Comité de gestion

 

La gestion de la dotation de la fondation abritée est assurée par la FONDATION POUR L’ECOLE conformément à l’article 34.7 de son règlement intérieur.

 

Elle sera assurée dans les mêmes conditions que la dotation de la FONDATION POUR L’ECOLE.

 

Dans le cadre du règlement intérieur applicable à la FONDATION POUR L’ECOLE, la fondation abritée est administrée par un comité de gestion composé de 4 à 6 membres répartis comme suit :

 

- pour moitié au moins : des Fondateurs ou de représentants des Fondateurs choisis par ces derniers à l’unanimité (Premier collège) ;

 

- pour le reste de personnes extérieures choisies pour leur expérience et leurs compétences par les membres du premier collège, à la majorité des deux tiers, avec l’accord de la FONDATION POUR L’ECOLE, le président de la FONDATION POUR L’ECOLE ou son représentant étant obligatoirement membre de cette seconde catégorie (Second collège).

 

Les membres du Premier collège sont nommés pour une durée de quatre années renouvelable.

 

A l’exception du président de la FONDATION POUR L’ECOLE, les personnalités extérieures membres du Second collège sont nommées pour une durée de quatre années et, le cas échéant, renouvelée par moitié tous les deux ans. Leur mandat est renouvelable.

 

Outre les membres du conseil d’administration le comité de gestion accueille :

  • Eric Solot, professeur de philosophie

  • Lionel Roure, maître de conférence au Cnam (chaire de l’innovation)

 

Le comité de gestion règle par ses délibérations, les affaires de la Fondation abritée et, notamment :

  • vote, sur proposition du président du budget et de ses modifications ;

  • délibère sur les priorités à donner aux projets de la Fondation abritée ;

  • définit les orientations et les opérations à entreprendre ;

  • détermine l’affectation des ressources de la Fondation abritée ;

  • compile et communique les formations comptables relatives aux activités de la Fondation abritée aux organes compétents de la FONDATION POUR L’ECOLE ;

  • fait droit aux demandes de précisions ou d’informations complémentaires des différents organes statutaires de la FONDATION POUR L’ECOLE ;

  • adopte, sur proposition du président ou du président délégué, le rapport moral et financier annuel sur la situation de la Fondation abritée.

  • élabore les documents communiqués au public, sous le contrôle de la FONDATION POUR L’ECOLE (cf. article 13)

 

Le comité de gestion peut créer une ou plusieurs commissions chargées de l’assister dans toutes les actions menées par la Fondation abritée. Le comité de gestion arrête alors les attributions, l’organisation et les règles de fonctionnement de la ou des commissions ainsi constituées.

 

 

 

 

Thématiques de recherche du comité expert :

 

  • du sens des concepts en jeu

    • revue des concepts philosophiques et scientifiques et leur articulation

    • comment les inscrire dans une spirale vertueuse (dans quel ordre aborder les concepts) ?

    • quelles sont les postures des différentes parties prenantes au débat (voir les typologies de la socio-dynamique)

    • quels sont les leviers à actionner en terme de communication vis-à-vis des différentes cibles (communication) ou parties prenantes (discussion/dialogue)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • du particulier au général : tenter d’expliquer des phénomènes constatésles

    • fratries de hauts potentiels (importance des prédispositions génétiques ? importance de l’environnement familial)

    • la notion de QI hétérogène

 

  • du général au particulier :

     

    • synthèse du meilleur état de l’art et des connaissances (ex : fiabilité de l’indicateur QI et des méthodes de passation de tests)

    • revue des dispositifs scolaire existants (plus ou moins spécialisés, plus ou moins préventifs, plus ou moins « élitistes »…)

    • opportunité de ce centrer sur le cycle naturel des enfants du primaire à la fin de 5ème ?

    • les spécificités des hauts potentiels selon les neurosciences

    • les formes d’intelligence (post Gardner)

 

  • le plan de recherche (R&D)

    • les recherches en cours et en projet (universités, grandes écoles…)

    • les critères du bien être et l’évaluation du ressenti du bien être (et du non bien-être comme ersatz du « bonheur »)

 

« Saviez-vous que dans la langue chinoise, il n'y a pas de mot pour désigner le bonheur ? Il y a une foule d'idéogrammes : chacun représentant une situation heureuse. L'idéogramme le plus global donne une image d'harmonie entre ce que l'on ressent, ce que l'on pense et ce que l'on fait ». Robert Blondin

La mission de la fondation en faveur de la transition éducative

 

Œuvrer en faveur de la transition éducative d’une école de la "réussite pour tous" à une éducation qui favorise l’accomplissement de chacun tout au long de sa vie, pour que chacun puisse trouver sa place dans la société et ainsi refaire société. 

Œuvrer pour l’épanouissement et le développement durable des potentiels de chacun (de l'enfance à l'âge adulte) y compris des profils « singuliers ou atypiques », « hors normes », en situation de handicap et/ou de « hauts potentiels », souvent appelés « précoces » lorsqu’il s’agit d’enfants.

 

= lutter aussi tôt que possible contre l’échec scolaire et l’exclusion sociale en agissant dès le primaire

 

= passer de l’indifférence à la « bientraitance » et à l’équité à l’égard de la singularité de chaque être humain

 

= œuvrer pour une école de "l'accomplissement de chacun" (et non de la réussite "pour tous" comme l’indique le dernier rapport du CESE, ce qui signifie en France, "pour personne" ou "pour certains" au nom d’un funeste égalitarisme)

 

= promouvoir la créativité, les langues, le sens de l’initiative et de la responsabilité, l’intelligence situationnelle et relationnelle, la coopération davantage que la compétition, l’agilité et la curiosité, l’empathie et la bienveillance… pour faire société… la performance et la capacité d’entreprendre et d’innover suivront

 

 

 

 

= articuler l’intérêt général et le particulier :

Prendre conscience des effets dévastateurs du rouleau compresseur du conformisme sur les profils les plus éloignés de la « norme » c’est favoriser un changement de regard sur la différence, car chaque être humain est singulier

 

  • L’idée d’épanouissement induit celle d’engager l’enfant dans un processus vertueux :

    • allant de la conscience de soi,

    • à la connaissance de soi, à l’estime de soi,

    • et enfin à la confiance en soi et envers les autres.

La notion d’épanouissement est donc centrée sur la personne prise dans son individualité et non – seulement - sur la personne en tant qu’acteur économique dans une vision productiviste ou utilitariste (où l’on se focaliserait sur le niveau de performances).

 

  • La notion de développement durable induit de facto :

    • le devenir de l’enfant,

    • le parcours de vie de l’enfance à l’âge adulte, induisant l’idée d’une progression tout au long de sa vie (formation continue, multi métiers exercés, hobbies…),

    • et notre responsabilité individuelle à l’égard des générations futures.

 

Bref, l’idée d’adopter un regard altruiste envers les enfants à hauts potentiels pour que demain ou après-demain le fait de bénéficier de telles prédispositions soit plus un atout qu’un handicap.

« Le terme « haut potentiel » utilisé d’abord en Belgique, puis en France et en Suisse, a l’avantage de ne pas être péjoratif, mais il sous-entend qu’un potentiel exceptionnel ne se concrétise pas forcément par des réalisations exceptionnelles, et qu’il n’empêche pas les difficultés, parfois même l’échec scolaire, professionnel ou social. Le terme « haut potentiel » ajoute donc la notion de latence et de contexte : ainsi, un enfant peut très bien avoir des aptitudes intellectuelles particulièrement élevées, mais ne pas les utiliser. Plusieurs chercheurs inter-universitaires caractérisent le haut potentiel en tant que douance comme une puissance en devenir » (Wikipédia)

 

Qui dit enfants dit à la fois parents et enseignants, c’est-à-dire des adultes aptes à jouer leur rôle de tuteurs (au sens botanique), qui guident l’enfant sur le chemin de son développement et de son épanouissement :

 

« L’objectif de toute éducation devrait être de projeter chacun dans l’aventure d’une vie à découvrir, à orienter, à construire ». Albert Jacquard

 

« La vie est ton navire et non pas ta demeure ». Alphonse de Lamartine

 

« La fonction première d'une société est d'éduquer, c'est-à-dire de faire prendre conscience à chacun qu'il peut se choisir un destin et s'efforcer de le réaliser. [...] Il ne s'agit pas de fabriquer des hommes tous conformes à un modèle, ayant tous appris les mêmes réponses, mais des personnes capables de formuler de nouvelles questions ». Albert Jacquard in Abécédaire de l'ambiguïté, éd. Point Virgule.

 

Toutefois force est de reconnaître qu’adopter le bon comportement (pédagogique notamment) à l’égard de ces enfants particuliers n’est pas donné. Il ne s’agit ici aucunement de remettre en cause la bonne volonté de chacun mais simplement de souligner la nécessité de changer de posture à l’égard de ces enfants, changement de posture qui sera d’ailleurs bénéfique tant aux adultes (parents ou enseignants) qu’aux enfants (particuliers ou non au demeurant…).

 

« Une même loi pour le lion et le bœuf, c'est l'oppression ». William Blake, poète et peintre anglais (1757-1827)

 

 

 

Des objectifs à courts et à longs termes

 

L’objet de la Fondation, centré sur le transition éducative, s’inscrit dans la durée même si le sentiment d’urgence nous anime. C’est un combat au nom de l’égalité des chances, c'est-à-dire de l'équité. Pour cela, il faut vaincre d’abord de sérieux préjugés…

 

 

Sachant depuis Einstein qu’« il est plus difficile de désagréger un préjugé qu'un atome » et qu’«on ne se débarrasse pas d'une habitude en la flanquant par la fenêtre, il faut lui faire descendre l'escalier marche par marche » selon Mark Twain… nous avons conscience que notre route sera longue… et nous vous invitons à nous y rejoindre, pour que chacun puisse y prendre part.

 

« L'important n'est pas d'être optimiste ou pessimiste mais d'être déterminé », Jean Monet ;

car « Le futur a été créé pour être changé », Paulo Coelho

 

En faisant l’éloge de la différence et donc en invitant chacun à réfléchir et dépasser sa propension à une certaine dose de méfiance (au mieux) ou de jalousie (au « pire ») nous faisons le pari de nous attaquer aux causes profondes qui conduisent à l’échec collectif quant à l’accueil que nous réservons à la différence. Souvent les personnes les plus singulières nous dérangent par leur curiosité insatiable et l’acuité de leurs questions, en quête de sens et donc de vérités existentielles.

 

Rappelons-nous à chaque instant : ce ne sont que des enfants, qui font comme ils peuvent :

 

« Je n’y peux rien, tout m’intéresse ». Paul Valery

 

« L'homme ne s'adapte pas à la réalité, il s'adapte à lui ». Jacques Lacan

 

Des enfants qui sont sans doute aussi des graines de « nomades » :

 

« Les nomades, ces hommes libres, déplaisent aux pouvoirs centraux parce qu'ils leur échappent. Ils dérangent les gouvernements, les bureaucrates qui n'arrivent pas à les maîtriser de gré ou de force, d'où la tentation de les exterminer ». Théodore Monod

 

Car en vérité comment donner tort à Jean Cocteau qui affirmait, « les français ont toujours cru que l'égalité consistait à trancher tout ce qui

dépasse » … sans revenir à la source même de notre devise nationale et tenter de redonner du sens à la liberté, à l’égalité et à la fraternité. La devise de l’Union européenne pourrait d’ailleurs nous servir de source d’inspiration : « In varietate concordia » « Unie dans la diversité »

 

La notion d’égalité affichée au fronton de nos écoles a subi une dérive de son sens au nom de la nécessaire massification de l’éducation (avec un objectif affiché de 80% de bacheliers) pour aboutir au cauchemar d’une uniformisation « à la française » qui masque une volonté de nivellement social qui ne s’assume pas, qui ne dit pas son nom… égalitarisme.

 

Plutôt que de poursuivre sur la route de l’égalitarisme, prônons plutôt le principe de l’égalité des chances pour favoriser l'accomplissement de chacun, en construisant un environnement qui maximise les chances de chacun de transformer ses potentiels en talents.

 

Devoir de résistance (à toutes formes d’oppression ou de maltraitance), devoir d’indignation (face au déni de la réalité) et plus encore devoir d’agir et d’innover pour apporter des solutions… pour que jamais plus un Président d’une chaîne de télévision puisse résumer cyniquement son métier à « mettre à disposition des minutes de cerveau disponible ».

 

« Résistance et obéissance, voilà les deux vertus du citoyen. Par l'obéissance, il assure l'ordre; par la résistance, il assure la liberté ». Alain

 

« Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles ». Sénèque

 

Il en va d’un renouveau de l’humanisme, de l’homme placé au centre, désormais en conscience des enjeux d’un développement équitable et durable de l’Homme au sein de la Nature.

 

« Négliger les enfants, c'est nous détruire nous-mêmes. Nous n'existons dans le présent que dans la mesure où nous mettons notre foi dans le

futur ». Paul Auster, extrait de Léviathan

 

Le Comité éthique et scientifique

 

« Evaluer, c'est toujours prendre de la distance, apprécier de haut le sillon que l'on creuse pour voir l'ensemble du champ. Les instances ad hoc d'évaluation sont souvent perçues comme des y'a qu'à, faut qu'on. La condition essentielle à respecter pour que l'évaluation soit efficace, c'est de la considérer comme un accompagnement constant de l'action visant à l'enrichir en permanence, non seulement d'une perception de son propre effet sur son environnement, mais aussi d'une vision dynamique de l'évolution de celui-ci. Dans un monde mouvant, l'évaluation sert à ajuster le cours de la flèche à la place de la cible. On ne tire pas sur une cible fixe mais on pilote un missile vers une cible mouvante ». Hervé Sérieyx

 

La fondation Potentiels & Talents a été officiellement créée le 10 avril 2014, son comité « éthique et scientifique » en cours de constitution se réunira pour la première fois avant la fin de l’année 2014.

 

Ses membres seront animés par l’esprit critique, le doute et le questionnement. Leur approche sera pragmatique, telle celle d’un anthropologue, qui part du terrain pour déjouer les mythes et a priori.

 

Chacun s’efforcera d’adopter une grille de lecture non idéologique des découvertes scientifiques récentes (dans une approche multidisciplinaire intégrant en particulier les neurosciences) ou des études longitudinales sur les « hauts potentiels » (enfants & adultes), sans oublier l’évaluation critique des expérimentations pédagogiques à l’initiative du privé ou du public, encadrées par un protocole de recherche ou nées de l’intuition et de la curiosité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dates des dernière réunions du Comité éthique et scientifique :

 

13 novembre 2014, séance inaugurale

20 avril 2015

9 septembre 2015

10 décembre 2015

 

 

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