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« La nature crée des différences ; la société en fait des inégalités ». Tahar Ben Jelloun

Une fois énoncée l’idée de la très grande variété de profils des « hauts potentiels », une fois énoncée l’idée de la variété des formes d’intelligence (cf. Gardner) qui ne saurait se résumer au seul QI, une fois énoncé que nous ne parlons pas ici des « génies » ou des « prodiges »…

… Nous pouvons chercher à identifier ce qui permet de préjuger d’un haut potentiel.

Il faut bien reconnaître que nous avons affaire à une problématique à la fois complexe et instable. Complexe au sens où nous devons prendre garde à ne pas devenir réducteur par souci de simplification ; instable du fait de l’avancement permanent des neurosciences qui peuvent remettre en cause certains a priori. Il appartiendra à notre « comité scientifique et éthique » de valider et d’enrichir les informations présentées dans le site Internet de la Fondation Potentiels & Talents, tout comme il lui appartiendra de diligenter et (co)financer les études scientifiques qui apparaîtront nécessaires à une meilleure connaissance de ces enfants et adultes à haut potentiel.

Les potentiels hors normes présentent des caractéristiques à la hauteur de leur potentiel que nous avons rassemblées autour du préfixe « hyper » car il ne s’agit pas de caractéristiques qui leurs seraient réservées mais simplement de capacités hyper développées. Toutefois, chaque pièce à son revers, faisant de ces enfants à hauts potentiels des personnes hautement vulnérables, ce qui n’est pas le moindre des paradoxes.

DES ENFANTS « HYPER », SYMPTÔME D'UNE DIFFICULTÉ

 

 

Si, comme le disait Victor Hugo, « la forme c’est le fond qui remonte à la surface » on ne s’étonnera pas de la difficulté que nous rencontrons en France et ailleurs à dénommer ces personnes, enfants et adultes, hors normes, singulières, originales ou atypiques… voire les efforts que produisent certains pour ne pas les nommer.

Pourquoi n’avons nous pas repris directement le qualificatif de « hauts » pour l’associer à « potentiels » dans la dénomination de la fondation ? Simplement pour signifier que l’enjeu de transformer ces potentiels en talents concerne tout le monde, quel que soit le niveau initial de ces potentiels (voir en ce sens la tribune philosophique)

On notera que l’expression « hauts potentiels » aurait pu être remplacée par celle de « potentiels originaux » qui renvoie à l'idée de source, d'origine, d'inné... en même temps qu’aux singularités de ces personnes originales. Sans perdre de vue que :

INNÉ ET ACCQUIS (ENVIRONNEMENT)

 


Quels que soient les enseignements à venir des sciences (neurosciences en particulier et sciences cognitives en général) sur la proportion des potentiels innés ou acquis, l’enjeu central demeure celui de donner à chacun la possibilité de bénéficier d’un environnement favorable à l’épanouissement de ses talents.
 

L'EMBLÈME DE L'HIPPOCAMPE
 

 

 

L’harmonie se nourrit des différences.

Outre qu’il soit une zone clé du cerveau qui produit des nouveaux neurones tout au long de la vie, c’est aussi un animal qui inspire la curiosité pour son originalité et son élégance, mais aussi un sentiment de rareté, voire de fragilité. Son atypicité est résumée par son surnom de « cheval de mer ».

En prenant pour emblème l’hippocampe nous ne faisons pas d’amalgame avec les enfants eux-mêmes, nous ne convoquons ici que le symbole de ce que l’hippocampe représente.
 

 

MISSION DE LA FONDATION
 

 

La Fondation Potentiels et Talents (« Fondation abritée » par le Fondation pour l'école) a pour mission d’œuvrer en faveur de la transition éducative d’une école de la réussite pour tous à une école de l’accomplissement de chacun et plus particulièrement :

  • d’aider les établissements spécialisés dans la remédiation éducative et scolaire à expérimenter et enrichir leurs méthodes et outils favorisant une approche personnalisée et différenciée des pédagogies et des parcours scolaires en pleine coopération avec les parents et les professionnels aidants ;

  • de promouvoir l’exemple des établissements spécialisés dans la remédiation des difficultés rencontrées par des élèves à besoins éducatifs particuliers (dys, autisme léger, asperger, HP…), singuliers ou atypiques, non pas au nom d’un quelconque combat catégoriel (par exemple en faveur uniquement « des hauts potentiels ») mais comme des exemples transposables d’une nouvelle manière de concevoir l’éducation, différenciée mais inclusive, favorisant le plein épanouissement des potentiels de chacun tout au long de la vie ;

  • d’aider les familles en difficulté (éducative, sociale…), à pouvoir accéder à ces établissements et dispositifs innovants par le financement de fonds de solidarité et le développement de « territoires de la transition éducative » mobilisant l’ensemble des parties prenantes sur un territoire (collectivités locales, entreprises, associations…), en capacité d’aider à promouvoir l’accomplissement de chacun ;

  • d’aider ces écoles (et tout autres dispositifs) à se fédérer pour œuvrer ensemble à la transition éducative © d’une école de la réussite pour tous à une école de l’accomplissement de chacun afin de prévenir le décrochage scolaire et ainsi de participer à la reconfiguration de « l’école classique », « ordinaire » ou « dominante » afin que chacun puisse trouver sa place dans la société ;

  • de faciliter la reconnaissance institutionnelle et sociétale de ces écoles en encourageant toute mesure d’évaluation indépendante des dispositifs mis en œuvre afin d’éclairer les chemins de la transition éducative et de conforter les modèles économiques de ces établissements (subventions, dons, legs…) afin d’assurer leur pérennité et leurs capacités collaboratives.

 

Par ailleurs, la Fondation abritée, dans le respect des statuts et du règlement intérieur applicables à la Fondation pour l'école, pourra exercer toute activité en lien direct avec son objectif social, et en particulier :

  • favoriser la coopération des acteurs et parties prenantes en France (associations, chercheurs, enseignants du public comme du privé…) et à l’international au travers d’actions fédératrices ;

  • entreprendre des actions de plaidoyer et de communication auprès des professionnels concernés et du grand public (cause nationale, territoires de la transition éducative…) ;

  • concevoir et diffuser tous supports d'information sur la transition éducative ;

  • concevoir et entreprendre toutes actions de formation (enseignants...) utiles à la diffusion d'une meilleure connaissance sur la personnalisation des pédagogies et la singularisation des parcours scolaires, pour mieux prendre en charge les « besoins pédagogiques particuliers »...) ;

  • développer des partenariats en France et à l’étranger dans le cadre d’un Observatoire de la transition éducative chargé de recenser et partager les meilleures pratiques pédagogiques dans le privé et dans le public, d’encourager les expérimentations scolaires et extra scolaires et de diffuser un kit des meilleures pratiques dans une logique de coopération.

ÉTHIQUE ET PHILOSOPHIE
 

 

 

Extrait de la tribune philosophique d’Eric Solot :

 

A contre-pied de ce que l’on pourrait croire, nous ne recherchons pas l’efficacité, la productivité ou les meilleurs rendements possibles par la transformation de potentiels en talents efficaces et concurrentiels, ni la performance d’exception élevant les uns au-dessus des autres (élitisme hiérarchique). Nous souhaitons encourager, soutenir, voire donner l’occasion à chacun, non de libérer ses forces en vue d’une utilité optimale, mais, en sens presque inverse, de s’y accorder en toute confiance et responsabilité.

(…)

Pourquoi accorder un soin tout particulier à ces enfants ou adolescents ? Parce qu’ils sont, en raison même de leur potentiel, plus fragiles que les autres, plus vulnérables, plus sensibles et que leur potentiel propre ne doit pas les desservir comme c’est trop souvent le cas dans l’enseignement actuel qui offre une éducation normative ou normée.
(…)

L’enjeu décisif : les aider à s’ajuster au potentiel qu’ils sont, à exister en tant que tel, à s’adapter à l’être qui est le leur ; les aider à "s’approprier à" leur potentiel (au singulier !), leur apprendre à savoir être des hauts potentiels, c’est-à-dire ceux qu’ils sont en en répondant comme il faut.
(…)

L’épanouissement du potentiel en talent se fait par le travail, car le talent se comprend ici comme potentiel enfin acquis. Sans travail, le potentiel échappe. Il s’agit, pour ainsi dire, d’acquérir ce qui est inné en travaillant à s’y approprier. Le talent s’obtient en travaillant à gagner le niveau du potentiel. C’est ainsi que nous entendons la célèbre injonction de Pindare : « deviens ce que tu es ». Deviens l’humain que tu as à être.

 

Commentaire : Dans une conception utilitariste se réaliser revient à transformer cette potentialité en réalité (comme on libère une énergie) ; dans une conception centrée sur l’accomplissement harmonieux de soi cela consiste à permettre au potentiel de devenir, d’être. S’approprier à son potentiel c’est s’adapter à son être (et non pas maîtriser son être) ; se libérer à soi-même, s’ouvrir à soi-même, aller vers son propre être, pour déployer ses capacités en tant que capacités et non pour les « utiliser », comme si lui-même se mettait au service de ses capacités.


« Les enfants précoces ne sont pas tout à fait des enfants comme les autres, mais comme les autres, ce sont des enfants ». Dr O. Revol

APPEL À VOTRE GÉNÉROSITÉ
 

 

Paradoxalement, alors que le premier budget de l'État est consacré à l'éducation, le nombre d'élèves en décrochage scolaire stagne. Les difficultés rencontrées par un certain nombre de hauts potentiels (en particulier lorsqu’ils sont issus de milieux défavorisés) est révélateur de profonds dysfonctionnements.

 

  • 2 enfants à hauts potentiels sur 3 rencontrent des difficultés scolaires,

  • 1 sur 3 redouble (Infirmière magazine, juin 2006),

  • 1 sur 5 ne passe pas le bac, seulement 40% dépasseraient le niveau bac +2 (Quotidien du Médecin, février 1999).

  • Plus grave encore, 8 à 10% de ces enfants tiennent des propos suicidaires ou auraient fait une tentative de suicide (Journal de la pédiatrie et de puériculture N°17, 2204).

 

C’est un échec collectif d’ampleur nationale qui concerne chacun d’entre-nous. Il faut agir au plus tôt.

 

 

 

 

 

A QUOI SERVIRONT VOS DONS ?


Grâce à vos dons, notre fondation va pouvoir :

  • financer des bourses bénéficiant à des enfants en difficulté pour leur permettre d’accéder à des pédagogies adaptées à leurs particularités ;

  • favoriser l’ouverture de classes ou écoles dédiées en primaire (dans une posture préventive) ainsi que tout dispositif plaçant l’épanouissement de l’enfant en priorité ;

  • financer des mesures d’accompagnement lors du retour des enfants dans l’enseignement classique afin de faciliter leur intégration ;

  • diffuser les meilleures pratiques pédagogiques nationales et internationales grâce aux travaux de l’Observatoire des hauts potentiels.

 

Redonner le sourire à ces enfants, lutter contre l’échec scolaire, interrompre les souffrances de ces « vilains petits canards », c’est œuvrer pour l’acceptation bienveillante de la différence et favoriser l’égalité des chances.

ÉGALITÉ DE CONSIDERATION / ÉGALITÉ DES CHANCES ET ÉQUITÉ


A la logique d’équilibre ou de réciprocité entre égalité des droits et égalité des devoirs ne faudrait-il pas associer une logique d’égalité de considération entre les personnes ?

  • égalité des droits : égalité civile devant la loi c’est-à-dire l’égalité en droit qu’il faut distinguer de l’égalité sociale ou la recherche de l’égalité des droits sociaux qui relève également de la justice sociale

  • égalité des devoirs : mérite, efforts individuels…

  • égalité de considération : sentiment d’altérité qui est source de dignité pour chacun, considération envers l’individualité (être parmi les autres) sans tomber dans l’individualisme (être pour soi)


Comment lutter en faveur de l’égalité des chances d’enfants dotés de potentiels « supérieurs » ou « hors normes » ? Qui dit enfants dit à la fois parents et enseignants, c’est-à-dire des adultes aptes à jouer leur rôle de tuteur (au sens botanique), qui guide l’enfant sur le chemin de son développement et de son épanouissement. Toutefois force est de reconnaître qu’adopter le bon comportement (pédagogique notamment) à l’égard de ces enfants particuliers n’est pas donné. Il ne s’agit ici aucunement de remettre en cause la bonne volonté de chacun mais simplement de souligner la nécessité de changer de posture à l’égard de ces enfants, changement de posture qui sera d’ailleurs bénéfique tant aux adultes (parents ou enseignants) qu’aux enfants (particuliers ou non au demeurant…).

En faisant l’éloge de la différence et donc en invitant chacun à réfléchir et dépasser sa propension à une certaine dose de méfiance (au mieux) ou de jalousie (au « pire ») nous faisons le pari de nous attaquer aux causes profondes qui conduisent à l’échec collectif quant à l’accueil que nous réservons à ces enfants différents. Souvent ils nous dérangent par leur curiosité insatiable et l’acuité de leurs questions, en quête de sens et donc de vérités existentielles.

Car en vérité comment donner tort à Jean Cocteau qui affirmait, « les français ont toujours cru que l'égalité consistait à trancher tout ce qui dépasse » … sans revenir à la source même de notre devise nationale et tenter de redonner du sens à la liberté, à l’égalité et à la fraternité. La devise de l’Union européenne pourrait d’ailleurs nous servir de source d’inspiration : « In varietate concordia » « Unie dans la diversité ».

Plutôt que de poursuivre sur la route de l’égalitarisme, prônons plutôt le principe de l’égalité des chances face à la réussite, face à la possibilité de bénéficier d’un environnement qui maximise les chances de chacun de transformer ses potentiels en talents.


« Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles ». Sénèque
 


Mais comment contribuer à l’éveil des talents ? Comment contribuer à « donner des  ailes » à ces talents en herbe ? La réponse est dans l’auto motion, « éduquer ce n’est pas remplir un vase, c’est allumer un feu » disait William Butler Yeats paraphrasant Michel de Montaigne, pour que le futur adulte soit mû par lui-même, responsable, autonome et non pas infantilisé.

CARTOGRAPHIE DES ACTEURS

 

 

Notre définition de la « communauté des acteurs » est large, elle intègre, outre les enfants/adolescents/adultes à hauts potentiels, leurs parents (et cercle familial) et leurs représentants (associations), les intervenants de leur environnement scolaire (enseignants et école en tant que telle et en tant qu’institution) et parascolaire (dans le cas des troubles de l’apprentissage). Auxquels s’ajoute les chercheurs (en pédagogie, neurosciences…), les soignants (psychologues, pédiatre…), les politiques (parlementaires…) et les organisations internationales (en / hors d’Europe).

Avant de prétendre contribuer à fédérer les énergies en faveur de l’épanouissement et le développement durables des hauts potentiels, de l’enfance à l’âge adulte, et d’apporter notre concours à la réalisation de projets, nous nous devons de bien comprendre les fondements des points de vues exprimés par les « acteurs » en présence.

Par le truchement d’un questionnaire et d’entretiens, nous allons prendre contact avec chacun des « acteurs » pour leur proposer de nous faire partager leurs « valeurs » et « convictions » afin de mettre en perspective leurs actions passées et leurs projets.

Par la suite, nous allons dresser un panorama des points de vue en identifiant ce qui fait consensus et ce qui nourrit les divergences. La mise en perspective des divergences avec les résultats récents issus des recherches scientifiques pourra permettre d’identifier des leviers de convergence ou ouvrir des pistes de recherches complémentaires.

Une cartographie des représentations devrait émerger, des typologies apparaîtront et une dynamique de convergence se dessinera (pour ceux qui auront envie d’agir davantage de concert).
 

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Maquette "jigsaw" par Bird.

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